Le week-end du 25 mars, comme des centaines d’autres organisations et partis politiques, le Poitou Populaire a répondu présent à l’appel du collectif « Bassines Non Merci » pour manifester, contre les projets écocidaires des méga-bassines, à Sainte Soline.
Les militant·es du Poitou Populaire présent·es sur place ont assisté·e à des scènes de violences dignes d’une zone de guerre. En effet, avec un coût de plusieurs millions d’euros d’argent public, les services préfectoraux et le ministère de l’intérieur ont décidé d’interdire la manifestation et de répondre aux manifestants présents (30 000) par un déluge de grenades en tout genre, plus dangereuses les unes que les autres (4000 en une après-midi). Nous avons aussi observé la folie des BRAV-M, déjà mis en cause dans la répression des manifestations en ville. Cette fois-ci, ils ont tiré au LBD élancés à fond en plein champ sur un quad. L’incompréhension, la sidération est de mise.
Pourquoi choisir de risquer des vies, de mutiler à vie ? Pour défendre un cratère de terre ? Pour défendre une canalisation ? Pour défendre une pompe ?
200 blessé·es chez les manifestant·es, des mutilations, des pronostics vitaux engagés, deux militants toujours entre la vie et la mort. Non, nous n’oublions pas les 47 gendarmes blessés, mis en danger par la stratégie répressive du commandement et par le refus d’apaiser une situation explosive de la part des responsables politiques à la barre de ces projets.
Nous souhaitons particulièrement dénoncer la violence qui s’est abattue même sur celles et ceux, élu·e·s et ou manifestant·e·s venus faire un cordon de sécurité autour des blessés. Nous souhaitons dire tout notre effroi devant l’obstruction faite aux services de secours par le dispositif déployé par les autorités.
Cette répression, violente, barbare, mise en place par des responsables politiques devrait dans un pays démocratique amener à la démission du ministre de l’intérieur et des préfets. Il n’en sera rien, signe supplémentaire du caractère autoritaire du régime macroniste. Pire, le sinistre de l’intérieur, après avoir mis en danger 35 000 personnes pour un cratère, fanfaronne et repeint toute opposition en extrémistes violents.
Si nous ne sommes pas partisans des actions violentes, qui déciment nos rangs, qui rabougrissent nos mots d’ordre, qui donnent du grain à moudre à la classe bourgeoise pour nous diviser, nous dénonçons la folie que représente la répression organisée à Sainte-Soline par ce gouvernement.
Plus que jamais, sans aucun hydrologue pour soutenir un projet écocidaire, porteur de destruction, pour maintenir un modèle agricole déjà obsolète, nous demandons une réponse politique. Si cette réponse ne vient pas des gouvernants actuels, partisans des intérêts privés, soyons acteur du changement pour porter au pouvoir les partisans de l’intérêt général humain et de l’écosystème compatible à sa survie.
Nous souhaitons finir par dénoncer les actes inqualifiables et une nouvelle fois passés sous silence de la part des jeunes agriculteurs de la FNSEA 86, en présence de leur porte-parole, qui sont venus cracher depuis un pont sur des agriculteurs de la confédération paysanne. Ces actes disqualifient celles et ceux qui veulent se faire passer pour les modérés.