Entre les discours approximatifs et les relents de racisme distillés par certains grands médias, l’immigration devient un sujet sensible, traité sans la rigueur nécessaire. Au Poitou Populaire, nous refusons les approches au doigt mouillé, surtout lorsque la vie humaine est en jeu. Nous privilégions une vision éclairée et nuancée, loin des approximations et des fausses informations qui polluent le débat public.
Les droites et l’extrême-droite reprennent en cœur le fantasme du grand remplacement qui n’a aucun fondement factuel !
En effet, en 2022 le solde migratoire (entrée/sortie) est de 161 000 personnes. Ce solde positif vient soutenir la croissance du pays face à une population vieillissante. Il est essentiel de souligner que ces départs, majoritairement dans un pays voisin, sont des conséquences directes des guerres et du changement climatique.
Nous nous éloignons des discours démagogiques qui prétendent accueillir 500 000 migrants en un an, en se basant de manière malhonnête sur les chiffres des titres de séjour et des demandes d’asile. Ces chiffres, cependant, peuvent compter deux fois des individus en fonction des demandes de séjours, et détenir un titre de séjour ne signifie pas une présence permanente, comme c’est le cas pour les 108 000 titres de séjour accordés aux étudiants étrangers ou aux personnes travaillant temporairement en France.
En ce qui concerne les demandes d’asile accordées annuellement en Europe, La France accorde 14% des protections pour un PIB de 18% Elle protège presque autant que l’Espagne et trois fois moins que l’Allemagne. Une disparité significative.
Il existe une perception de l’immigration à 23% en France, alors que la réalité est de seulement 7,8%. Les études démontrent qu’à travers l’Europe, chacun pense accueillir plus de migrants que son voisin. Il est crucial de revenir à la raison lorsque nous abordons la question de l’immigration.
➡️ https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212#tableau-infographie
Afin de discréditer et salir ceux qui migrent, la droite sénatoriale s’attaque à l’aide médicale d’État, bien que aucune étude ne confirme son rôle incitatif à l’immigration. En revanche, tous les professionnels de la santé s’accordent à dire qu’elle représente non seulement l’honneur de notre pays, mais contribue également à lutter contre d’éventuelles contaminations, jouant ainsi un rôle crucial en matière de santé publique. Il est important de noter qu’une augmentation du nombre de malades se traduit par une diminution des ressources de la sécurité sociale. Le Défenseur des droits rappelle par ailleurs dans son Rapport sur les personnes malades étrangères (2019) que ce n’est pas un dispositif “attractif”. « Le besoin de soins est une cause d’immigration plutôt marginale et les étrangers déjà malades à leur arrivée en France découvrent, pour la majorité d’entre eux, leur pathologie à l’occasion de bilans de santé réalisés bien après cette entrée. » Ainsi, sur 225 500 titres de séjour délivrés à l’issue d’une première demande en 2018, moins de 2% (4 310) l’étaient pour raisons médicales.
Actuellement en Europe, des pays tels que le Luxembourg, l’Allemagne, la Belgique, et même l’Irlande, accueillent un nombre plus important de migrants en proportion de leur population que la France.
➡️ https://fr.statista.com/infographie/18448/nombre-de-refugies-pour-10-000-habitants-par-pays-europe/
32% des migrants vivant en France sont des Européens.
Dans un contexte où la crise humanitaire s’intensifie, le Poitou Populaire défend une approche empreinte de compassion, soulignant l’impératif d’accueillir dignement les personnes dans le besoin. La criminalisation de l’immigration, loin de répondre aux défis actuels, contribue simplement à accentuer les divisions au sein de notre société. Nous insistons également sur l’importance de contrecarrer les fake-news xénophobes dans le débat public en diffusant des informations fondées sur des études sérieuses.
Au sein du Poitou Populaire, nous exprimons fermement notre désaccord face à la volonté du gouvernement, incarnée par Gérald Darmanin, de maintenir la loi sur l’immigration par le biais de la commission mixte paritaire. Cette décision soulève des interrogations quant à la priorité politique attribuée à cette question, alors que d’autres défis cruciaux réclament des réponses concrètes.
Malgré les avertissements clairs et les projections alarmantes concernant la crise climatique, le gouvernement persiste dans son immobilisme. Le sujet pressant des migrations climatiques internes, avec une estimation de 216 millions de personnes déplacées d’ici 2050, est relégué au second plan. Des foyers de migration pourraient même voir le jour dès 2030, intensifiant progressivement les conséquences désastreuses jusqu’en 2050.
Il est particulièrement alarmant de constater que, même face aux solutions évidentes proposées par des rapports crédibles, une action immédiate et coordonnée visant à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et à promouvoir un développement durable, résilient et inclusif est toujours absente des priorités gouvernementales. Ce rapport met en évidence de manière explicite que de telles initiatives pourraient diminuer jusqu’à 80 % l’impact des migrations climatiques internes.
L’inaction actuelle du gouvernement est une négligence grave envers les générations futures et le monde que nous laissons derrière nous.